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WHY NOT
juillet 1994 - septembre 2004

MEMBRES FONDATEURS

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Didier Nattaf

chant

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Michel Attyasse

clavier, guitare, chant

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Jean-Paul Auvray

guitare

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Pierre-Jean Lambert

basse

1995-1996

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Benoît de Basquiat

guitare

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Marc Pelta

batterie

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Claude Redon

piano, chant

PUIS

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Michel Leibovici

basse, chant

1996-1998

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Philippe Dautry

basse

1998-2000

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Jérôme Pelta

basse

2001-2004

     

Nous sommes donc en 1994...

 

Je retrouve un peu par hasard Jean-Paul AUVRAY, ancien copain de lycée et guitariste. Nous sommes tous les deux en manque de musique et décidons de former un groupe. Nous entendons parler d'un chanteur fou des STONES, un certain Didier NATTAF, on le contacte et, au même titre que la princesse, l'idée l'emballe.

 

Jean-Paul AUVRAY nous présente un bassiste défretté, Pierre-Jean LAMBERT, et un guitariste de folie qui porte le doux nom de Benoît de BASQUIAT de MUGRIET de la HOUSE de TOULOUSETTE. Ça ne s'invente pas et ça pose son homme. Nous recrutons enfin, un peu malgré lui, le pianiste Claude REDON et son oreille magique.

 

Et le moment que j'attends depuis si longtemps arrive enfin : WHY NOT naît en juillet 1994. Je peux maintenant m'offrir la batterie de mes rêves : une PREMIER XPK 6 fûts avec une chiée de cymbales. Elle n'est pas pailletée (c'est devenu ringard) mais d'un beau Bleu des Mers du Sud. Je suis le roi du monde.

En septembre 1995, Michel ATTYASSE (claviers, chant, guitare, percussions) rejoint le groupe qui acquiert ainsi sa forme définitive : 1 chanteur, 2 guitaristes, 2 claviers, 1 bassiste et 1 batteur.

Nous jetons notre dévolu sur Artistudio, un studio de répétition du XXᵉ arrondissement, avec un créneau hebdomadaire le mardi de 22h à 1h. On se retrouve avant pour dîner (ah, Perle de Rosée !!!). Pierre-Jean LAMBERT, le bassiste, est domicilié dans l'Aisne et arrive toujours en retard, à fond la caisse. C'est le début des radars, qui prennent en photo le conducteur. Pour ne pas être reconnu, il s'affuble d'un faux-nez avec lunettes et moustaches. On s'éclate.

Fin 1996, Pierre-Jean LAMBERT quitte le groupe pour une raison finalement non élucidée (un peu de lassitude, un peu de divergences ?). Il décèdera quelques années plus tard dans des conditions pénibles.

Il est remplacé par le jovial Michel LEIBOVICI, avocat associé de Nicolas SARKOZY, excusez du peu !!! Personnage haut en couleurs, il apporte beaucoup au groupe sur le plan amical et musical. Artistudio commençant à péricliter, il nous propose de nous installer dans le sous-sol de son cabinet, boulevard Malesherbes, que nous transformons en studio. Nous sommes enfin chez nous. Malheureusement, durant l'été 1998, nous apprenons avec consternation son décès au décours d'une plongée sous-marine. En dépit de son physique certes un peu enveloppé, un cardiologue légèrement complaisant lui en avait donné l'autorisation. C'est un ami irremplaçable qui nous quitte.

Bien que nous en ayons la possibilité, il nous est moralement impossible de rester boulevard Malesherbes. Nous errons de studios en studios (Paris, Nanterre, Joinville, Montreuil, Malakoff etc...) et en 2000 nous trouvons enfin l'objet de notre convoitise, à savoir un deuxième sous-sol de 75m² rue de Ménilmontant à louer. Nous faisons l'acquisition d'une sono et nous y installons avec passion notre studio perso sous les directives avisées de notre guitariste Jean-Paul, bricoleur de génie. Un espace pour jouer, un espace pour écouter (avec bar et machine à café), le matos installé à demeure, le pied, quoi ! Bon, d'accord, nous subissons les menaces répétées du voisinage qui ne semble pas aimer notre répertoire, l'environnement est discutable (clandestins au 1er sous-sol, entassés dans deux pièces avec fils électriques du réchaud branchés direct dans la prise), pas d'aération et pas de réseau téléphonique (en cas de problème, impossible de prévenir et impossible d'ouvrir la porte blindée de l'extérieur), WC extérieur dans un état disons, euh, impropre à la consommation, odeurs parfois...odorantes ! On y est resté près de 10 ans, nous avons survécu par miracle, c'était le bonheur !

Après un passage éclair du frère de notre regretté bassiste Gérard LEIBOVICI et quelques "dépannages" de Jean-François RIOS, c'est le très (trop) discret Philippe DAUTRY qui s'installe à la basse.

Excellent musicien mais assez peu impliqué, il part en 2001 et Jérôme PELTA prend sa place. Il fait son internat à Lille et se tape l'aller-retour en train pour les répétitions. Il restera jusqu'au bout, avec beaucoup de talent et d'enthousiasme.

Malheureusement, des dissensions importantes se font jour entre le groupe et l'un de ses membres et WHY NOT splitte en 2004.

*****

     

 

WHY NOT se singularise par un dilettantisme et une paresse qui frisent la perfection. Les versions originales des chansons ne sont jamais écoutées et leurs structures sont par voie de conséquence totalement méconnues. Pas une répétition ou un concert qui ne commence par "c'est dans quelle tonalité, déjà ?", "c'est qui qui commence ?" ou encore "euh, c'est quoi, les accords ?". Le sol du local de répétition est jonché de partitions censées avoir été récupérées à des fins d'étude et systématiquement oubliées. Il est important, pour être tout-à-fait honnête, de préciser que ce remarquable j'm'en foutisme est compensé chez certains (pas tous !!!) par un sens aigu de la musique.

 

Le seul véritable moment de concentration se déroule au restau d'avant séance. Dîner chez "Perle de Rosée", "Afrique en folie", "Turkish delights" ou l'"Entre Pot's" nécessite effectivement une étude attentive de la carte et une évaluation bénéfice-risque sans faille. Claude REDON a ainsi failli laisser sa peau au fin fond de Nanterre et de Malakoff. Le beau visage verdâtre nauséeux qu'il arborait derrière son clavier restera à jamais gravé dans nos mémoires.

21 heures. Arrivée au studio. Matos déjà installé, y a juste à allumer le bouzin. Après des appels répétés et superbement ignorés des baguettes du batteur (moi), le morceau débute enfin, la plupart du temps de façon presque normale voire harmonieuse, se poursuit ensuite de façon magnifiquement anarchique, au gré de l'humeur de chacun, pour s'achever enfin dans un déluge bordélique de décibels. Personne ne sait jamais véritablement ce qui va se passer. WHY NOT a inventé le "funambule-rock" !!!

La playlist est extrêmement variée puisqu'on y trouve aussi bien du STONES que du STONES, parfois du STONES voire même du STONES. Les STONES font également partie du répertoire et le groupe n'hésite pas à explorer hardiment de nouveaux horizons, comme par exemple les STONES. Renseignements pris, ceci serait dû à une attirance anormale voire suspecte de notre chanteur pour un certain Mick J. dont nous aurions bien aimé connaître la véritable identité.

Les concerts s'enchaînent : Verdelot, Clairis, Savigny-sur-Clairis, Fêtes de la Musique aux kiosques Ledoyen et Courteline, Med' in Rock Tours, les péniches Suréna, Concorde-Atlantique et Boër II.

*****

Il ne te reste plus qu'à te plonger dans les 107 titres de la WHY NOT ANTHOLOGY.

Tu (ré)écouteras des titres qui n'ont été joués que quelques fois, certes parfois approximatifs mais ô combien jouissifs ("Still Loving You", "Tell Me", "We've Gotta Get Out Of This Place", "Wind Of Change"), un petit joyau ("No Expectations"), le légendaire solo de Jean-Paul dans "Susie Q", un "C.C. Rider" et un "Around And Around" de folie, un "Sympathy For The Devil" première génération et tous nos grands classiques of course.

WHY NOT se lance également avec bonheur dans la composition et tu pourras (re)découvrir avec émotion ces perles à jamais, et fort heureusement, méconnues que sont "Belle Époque" et ses glouglous, "Prefect Man" et ses parcmètres, la mièvrerie de "Femme de Musicien", "I Am a Rocker" et son affligeante mélodie et le rap à fromage de "France France France".

 

Sans oublier la participation courageuse voire suicidaire de Jean-Jacques GOLDMAN dans "Surfin' USA", "Things We Said Today" et "Twist And Shout" le 17 juin 2000 à l'occasion des 50 ans de sa soeur Evelyne.

Le tout est enregistré de façon déplorable avec un matos désolant produisant une sorte de bouillie sonore infâme dans laquelle on peine à reconnaître ses petits.

En un mot, moi, Marc PELTA, dit "le Père Ronchon", batteur historique du groupe WHY NOT,  je proclame haut et fort que j'ai ADORÉ ça !!!!

à suivre...

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